Poème algorithmique: Difference between revisions
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L’algorithme découpe le texte, mots et signes de ponctuation sont comptabilisés et réordonnés en une liste. À chaque ligne, les éléments se combinent et épuisent la syntaxe du fragment sélectionné. Le langage de Paul Otlet reste perceptible mais exacerbé jusqu’à l’absurde. Pour le lecteur, la systématisation du texte est déconcertante et ses habitudes de lecture sont bousculées. | L’algorithme découpe le texte, mots et signes de ponctuation sont comptabilisés et réordonnés en une liste. À chaque ligne, les éléments se combinent et épuisent la syntaxe du fragment sélectionné. Le langage de Paul Otlet reste perceptible mais exacerbé jusqu’à l’absurde. Pour le lecteur, la systématisation du texte est déconcertante et ses habitudes de lecture sont bousculées. | ||
Construite selon une équation mathématique, la composition typographique de l’affiche est tout aussi systématique que le poème. Cependant, des frictions surviennent ponctuellement ; boucle après boucle, les lignes s’étendent jusqu’à mordre sur la colonne voisine. Des superpositions se créent et des mots se trouvent dissimulés par d’autres. Ces télescopages dessinent des parcours de lecture alternatifs. | Construite selon une équation mathématique, la composition typographique de l’affiche est tout aussi systématique que le poème. Cependant, des frictions surviennent ponctuellement ; boucle après boucle, les lignes s’étendent jusqu’à mordre sur la colonne voisine. Des superpositions se créent et des mots se trouvent dissimulés par d’autres. Ces télescopages dessinent des parcours de lecture alternatifs. | ||
Latest revision as of 17:41, 28 February 2019
Traité de Documentation. Poème algorithmique.
par Rémi Forte, designer-chercheur à l’Atelier national de recherche typographique, Nancy, France
sérigraphie sur papier, 60 × 80 cm, 25 ex., 2019
Ce poème, restitué sous la forme d’une affiche, opère une relecture algorithmique et poétique du Traité de documentation de Paul Otlet. Il est le résultat d’un algorithme basé sur les règles mystérieuses de l'intuition humaine. Il est appliqué à un fragment prélevé dans l’ouvrage de Paul Otlet et se veut représentatif de sa pratique bibliologique. L’algorithme découpe le texte, mots et signes de ponctuation sont comptabilisés et réordonnés en une liste. À chaque ligne, les éléments se combinent et épuisent la syntaxe du fragment sélectionné. Le langage de Paul Otlet reste perceptible mais exacerbé jusqu’à l’absurde. Pour le lecteur, la systématisation du texte est déconcertante et ses habitudes de lecture sont bousculées. Construite selon une équation mathématique, la composition typographique de l’affiche est tout aussi systématique que le poème. Cependant, des frictions surviennent ponctuellement ; boucle après boucle, les lignes s’étendent jusqu’à mordre sur la colonne voisine. Des superpositions se créent et des mots se trouvent dissimulés par d’autres. Ces télescopages dessinent des parcours de lecture alternatifs.